- laxisme
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• 1895; du lat. laxus « desserré, lâche »1 ♦ Doctrine morale, théologique tendant à supprimer les interdits.2 ♦ Tendance marquée à la conciliation, à la tolérance (jugée excessive). ⇒ laisser-aller. Laxisme en matière de langage.⊗ CONTR. Purisme, rigorisme.laxismen. m.d1./d Doctrine morale qui nie les interdits ou en atténue la gravité.d2./d Tolérance excessive.⇒LAXISME, subst. masc.A. — Système moral ou religieux tendant à limiter les interdictions. Le laxisme (...) représente la casuistique au sens péjoratif du terme (Foi t. 1 1968).B. — Absence de contraintes, tolérance excessive. Le régime général [de la Sécurité sociale] avait vécu dans un « laxisme financier » relatif, la Caisse nationale assurant sans limite aux caisses leur trésorerie et l'autonomie financière des risques restant nominale (Réforme Séc. soc., 1968, p. 24).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1912, août (Abbé FILLION, Les Saints Évangiles cité ds Lar. mens., p. 483, col. b). Dér. sav. du lat. laxus « desserré, lâche »; suff. -isme.
DÉR. Laxiste, adj. et subst. (Celui, celle) qui est partisan du laxisme; qui concerne le laxisme. a) [Correspond à A supra] Quant aux adeptes du sionisme, ils comptent des ritualistes convaincus et des croyants à l'antique, comme des « laxistes », des libres penseurs et des agnostiques (WEILL, Judaïsme, 1931, p. 68). b) [Correspond à B supra] Le cabinet [ministériel] atténue (...) ses exigences en admettant la « liberté de vote » sur le plus de questions possible (...). Les précédents de la troisième République fournissent des exemples nombreux d'interprétation « laxiste » de la solidarité ministérielle (VEDEL, Dr. constit., 1949, p. 443). — [laksist]. — 1re attest. 1908 (SOREL, Réflex. violence, p. 106); de laxisme, suff. -iste.laxisme [laksism] n. m.ÉTYM. 1912; du lat. laxus « desserré, lâche ».❖♦ Didactique.1 Doctrine morale, théologique (et, par ext., philosophique) tendant à supprimer les interdits, à concilier des éléments opposés.1 Je suis pour ma part choqué par le manque de rigueur et d'austérité intellectuelle de cette philosophie (de Teilhard de Chardin). J'y vois surtout une systématique complaisance à vouloir concilier, transiger à tout prix. Peut-être après tout Teilhard n'était-il pas pour rien membre de cet ordre (les Jésuites) dont, trois siècles plus tôt, Pascal attaquait le laxisme théologique.Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 50.2 C'est probablement cet aspect conscient et voulu de son expérience qui est le plus mal connu. Le vocabulaire qu'elle emploie peut prêter à équivoque. Cet abandon, cette désappropriation, cette souplesse de l'âme qu'elle prône sont interprétées (sic) par ses adversaires (de Jeanne Guyon) comme un laxisme.F. Mallet-Joris, Jeanne Guyon, p. 515.2 Tendance marquée à la conciliation, à la tolérance (excessive). || Accuser un critique de laxisme. || Vous supportez tous ces anglicismes ? C'est du laxisme !❖CONTR. Purisme, rigorisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.